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Version simpliste !


C'est sous le stylo d'Albert Einstein que, dans le cadre de ses travaux sur la relativité restreinte, apparaît pour la première fois la désormais célébrissime formule : E = mc2, dans laquelle :

Qui oserait dire qu'il n'en a jamais entendu parler ? Malgré sa brièveté, elle a bouleversé le monde d'alors et continue à le

transformer. Si elle est connue, ce n'est pas pour autant qu'on sait ce qu'elle implique. Dit de façon simpliste, cette formule établit un lien entre matière et énergie. Selon Einstein, il est possible de passer d'un état à l'autre. Ce fut une révolution au tournant de ce siècle, on ne pense plus la matière de la même façon depuis. On ne compte plus les avancées technologiques issues de cette simple formule.
























A) Comprendre la formule


1) Décomposons la formule

En physique, comme en chimie, il faut savoir décrypter les différents éléments d'une formule. Ici, E est l'énergie, m, la masse et c, la vitesse de la lumière dans le vide.


2) Voyons ce qu’on entend par énergie

L'énergie se présente sous différentes formes : calorifique, électrique, chimique, nucléaire, etc... Lors d'un transfert entre deux systèmes, l'énergie générée par un des systèmes est récupérée par l'autre. L'unité internationale d'énergie est le joule (J).

L'énergie n'est ni créée ni détruite : elle se transforme (Lavoisier). Le charbon est une source d'énergie qui, en brulant, dégage de l'énergie calorifique.


3) Qu’appelle-t-on masse ?

Pour faire simple, la masse est définie comme étant la quantité de matière qui compose un corps. Les termes de masse et de poids ne sont pas interchangeables. Le poids mesure la force de pesanteur qui s'exerce, à un endroit donné du globe, sur un corps. Par contre, la masse est, comme cela a été dit plus haut, la quantité de matière qui compose ce corps. La masse d'un objet varie si cette dernière est altérée (destruction chimique ou physique). Il n'en va pas de même du poids qui varie en fonction de la pesanteur du lieu où on se trouve. L'unité de masse est le kilogramme (kg), celle du poids est le newton (N).

À l'image de l'énergie, une masse n'est ni créée ni détruite : elle se transforme. Ainsi, un glaçon, en fondant, passe à l'état liquide, mais la masse reste toujours la même.


4) Il existe une équivalence entre masse et énergie

La formule d'Einstein pose que masse et énergie sont, au-delà de la forme, interchangeables. Tout corps, si minime soit-il, contient des quantités fabuleuses d'énergie. Cela s'explique par la multiplication de la masse par la vitesse de la lumière au carré.



B) Les retombées pratiques de la formule E = mc2


1) Tu dois bien comprendre d'où vient l'énergie que nous consommons aujourd'hui

À l'échelle mondiale, une grande partie de notre énergie provient de ressources épuisables, comme le charbon et le gaz naturel. Ces sources d'énergie sont faciles à brûler en raison de leurs structures chimiques. En effet, les électrons qui se trouvent sur la dernière couche électronique (électrons de valence) sont faciles à détacher. Quand on chauffe de telles sources d'énergie, on assiste à un dégagement d'énergie, laquelle est récupérée par les hommes.

Une telle production d'énergie est très coûteuse et dévastatrice pour l'environnement.



2) Einstein a prouvé qu'on pouvait obtenir des rendements énergétiques plus élevés

E = mc2 sous-entend qu'il y a bien plus d'énergie stockée dans le noyau que dans les électrons qui gravitent autour de ce même noyau. Casser un atome, quel qu'il soit, dégage infiniment plus d'énergie que briser des liaisons électroniques. La production d'énergie nucléaire est basée sur ce principe. Dans les réacteurs des centrales, on pratique la fission nucléaire qui consiste à casser des noyaux d'uranium avec des neutrons. La quantité d'énergie ainsi récupérée est considérable.


3) Regarde toutes les technologies rendues possibles par E = mc2

Cette formule a permis (et permettra, sans nul doute) la mise au point de très nombreuses innovations devenues indispensables aujourd'hui :


Le GPS, ou Global Positioning System, est probablement l’application la plus connue de la relativité d’Einstein. Le GPS utilise une constellation de 32 satellites couvrant la totalité de la surface du globe. Ces satellites orbitent autour de la Terre à 20 200 kilomètres d’altitude, à une vitesse d’environ 14 000 km/h, pour calculer plusieurs centaines de millions de positions au sol chaque jour. Mais tout cela ne serait pas possible sans tenir compte des effets de la relativité. Car à une telle altitude, la gravité terrestre subie par les satellites est 17 fois moindre qu’au sol. Or, le temps étant relatif, il ne s’écoule pas exactement à la même vitesse au sol ou en altitude, car la force de la gravité exercée n’y est pas la même. Au bout de 24 heures, une horloge atomique située à bord d’un satellite GPS aura 45 microsecondes d’avance sur la même horloge atomique située au sol, la masse de la Terre ralentissant l’écoulement du temps. Le temps n’est pas dilaté que par la masse des objets, mais aussi par leur vitesse. Pour une horloge en mouvement telle que celles à bord des satellites GPS, le temps ralentit légèrement, d’environ 7 microsecondes par jour. Il faut donc tenir compte de ces deux effets inverses combinés pour synchroniser continuellement les horloges à bord des satellites avec celles au sol pour corriger cette avance (45 microsecondes d’avance et 7 microsecondes de retard, soit 38 microsecondes d’avance toutes les 24 heures). 38 microsecondes, ça n’a l’air de rien mais c’est assez pour fausser une navigation après seulement deux minutes, l’erreur de positionnement pouvant atteindre jusqu’à dix kilomètres par jour.

Même s’ils sont maintenant dépassés par les écrans plats, les écrans cathodiques ont régné sur le monde pendant quarante ans. Et ta vieille et volumineuse télévision n’aurait pas pu fonctionner si l’on ne savait pas prendre en compte les effets de la relativité d’Einstein.

Pourquoi ça ? Parce que dans un écran à tube cathodique, l’image est générée par un flux d’électrons venant frapper une plaque électroluminescente, produisant de la lumière à chaque stimulation par les électrons. Les électrons, des particules élémentaires portant une charge électrique négative, sont accélérés à grande vitesse puis déviés par des bobines générant un champ magnétique pour frapper à l’endroit visé la plaque luminescente. Seulement, ces électrons sont accélérés à près de 30 % de la vitesse de la lumière (soit environ 90 000 kilomètres par seconde), et à une telle vitesse, les effets de la relativité générale deviennent non-négligeables.

Les ingénieurs ont donc dû prendre en compte la contraction des longueurs dans la fabrication des aimants, sans quoi le flux d’électron, mal dévié, fabriquerait des images totalement inintelligibles.

La théorie de la relativité n’a pas seulement eu des applications technologiques directes, elle a su également expliquer précisément l’origine de certains phénomènes physiques.


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Tu l’ignores peut-être, mais tu profites des effets de la relativité (restreinte) à chaque fois que tu utilises de l’électricité (en lisant ces lignes par exemple, mon frère).

Pourquoi ? Parce que l’on génère la majeure partie de notre électricité en tirant partie des effets relativistes de l’électromagnétisme, car la plupart des générateurs d’électricité produisent leur énergie à partir d’un puissant champ magnétique.

Qu’a à voir la théorie de la relativité là-dedans ? Pour le comprendre, il faut expliquer la notion de contraction des longueurs. La relativité restreinte énonce que si un objet A d’une longueur d’un mètre est en mouvement par rapport à un observateur fixe B, la longueur perçue de cet objet A par l’observateur B sera inférieure à un mètre. Cette longueur perçue dépend de la vitesse de l’objet A : plus il se déplace rapidement, plus il semblera se contracter aux yeux d’un observateur fixe :










Le principe est le même pour générer de l’électricité à l’aide d’un champ magnétique. Un champ magnétique appliqué sur un fil conducteur en mouvement produit un flux d’électrons qui se déplacent le long du fil. Dans le référentiel des électrons, les protons (qui sont chargés positivement) sont également en mouvement, c’est à ce moment que la contraction des longueurs s’applique : du point de vue des électrons, l’espace entre chaque proton est plus court, la densité de particules chargées positivement augmente et crée dès lors un courant électrique chargé lui aussi positivement.

Peut-être est-ce un fait plus anodin, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la couleur de l’or est également due aux effets de la théorie de la relativité.

Pour le comprendre, il faut examiner l’atome d’or. Un atome d’or est plutôt lourd, massif. Il comporte un noyau de 79 protons et autant d’électrons orbitant autour du noyau. Les électrons peuvent être sur plusieurs « orbites » plus ou moins proches du noyau, tout comme les planètes du système solaire tournent autour du soleil à plus ou moins de distance.

Seulement, la vitesse de révolution des électrons positionnés au plus proche du noyau est si élevée (environ la moitié de la vitesse de la lumière, soit 150 000 km/s) que les effets de la relativité interviennent. La contraction des longueurs fait apparaître ces électrons plus proches les uns des autres et influence les longueurs d’onde que ceux-ci absorbent et reflètent.

Sans ces effets relativistes, les atomes d’or devraient théoriquement aborder des longueurs d’onde dans l’ultraviolet, c’est-à-dire dans le spectre non-visible de la lumière. Or, les atomes d’or absorbent en réalité la lumière située dans la partie bleue du spectre visible et ne reflètent donc que la lumière située entre le jaune et le rouge, d’où la couleur dorée dont il brille.



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